INTERDISONS L'ECOBUAGE !

Il serait temps d'interdire l'ECOBUAGE !

c'est une pratique archaique qui détruit faune et flore utiles.

Augmente l'effet de serre par des rejets de CO2.

De plus, elle peut dégénérer en incendies comme cet exemple;

(Dans le Pyrénées, des randonneurs en sont meme morts !).

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Ecobuage mal surveillé dans le Var :
le feu détruit 60 hectares de forêts
10/05/2008-[21:14] - AFP

DRAGUIGNAN, 10 mai 2008 (AFP) -

Un incendie a détruit près de soixante d’hectares de forêts, à la suite d’un écobuage mal surveillé à Montauroux (Var). "Le feu est fixé (= sa progression a été stoppée) mais un dispositif reste en place toute la nuit", a déclaré Christophe Pasquini, commandant des opérations de secours.

Le feu qui s’est développé samedi vers 15 h 30, sous un vent d’est de 60 km/h, en bordure d’un lotissement, près du lac de Saint-Cassien, a progressé dans la forêt mais n’a menacé aucune habitation. Au plus fort de la lutte, près de 350 sapeurs-pompiers, 2 hélicoptères bombardiers d’eau et 2 Canadairs ont été mobilisés sur le sinistre.
En début de soirée, après le départ des avions bombardiers d’eau, 190 sapeurs-pompiers et 70 engins de lutte étaient toujours sur le terrain.

Qui va payer la facture de cette négligence ?

Alors là... je ne suis pas d'accord ! car j'écobue et ce type de pratique est irremplaçable ! Comment entretenir des terrains qui ont été laissés à l'abandon ? Comment faire reculer la bruyère dans des zones non mécanisables ?
Il faudrait parler de tout ça sur le terrain : prendre un exemple de terrain en friche et voir quelles solutions peuvent être mises en oeuvre... Il y a des cas où l'allumette est le seul moyen d'intervention !
Non, ça ne détruit pas la flore et si c'est fait à une bonne période, la faune ne souffre pas (trop) non plus ! En plus, les cendres permettent de réenrichir le sol qui produit ensuite une flore plus diversifiée...

Bon, en résumé, viens chez moi et je te montrerai des coins récupérables exclusivement par écobuage !

Pour moi ce type de débat est exemplaire de la nouvelle approche qu'impose la réflexion sur l'environnement... Rompre l'os et sucer la substantifique moelle écrivit Rabelais... Les solutions n'y sont pas encore tranchées... Croit-on que l'éolien c'est tout bon / que non si c'est du grand éolien on peut émettre des réserves car il y aura une forme d'appropriation par des groupes aux apétits monopolistiques etc... Croit-on que les biocarburants c'est bien / que non car on affame les affamés et l'on augmente une pression foncière qui va croissant... l'écobuage pas bien / ben faut voir. Les OGM pour la recherche mais pas dans nos assiettes... quoi y'en a déjà !

Je crois qu'il nous faut un penseur d'une nouvelle approche qui parviendra tel un Kant en son temps à forger de nouveaux outils pour la pensée. Le changement (pour prendre une métaphore empruntée à la justice) serait un passage du glaive (je postule et j'affirme mon postulat par la force tranchante de ma certitude et de ma conviction) à la balance (une pesée des arguments en présence et un réglage plus fin pour obtenir un équilibre).

Il y a quelques temps je m'interrogeais pour "simplement" classer des documents. Si l'on prend la question de l'eau, on peut l'aborder comme une ressource, comme un milieu à préserver, un "aliment" vital dont on doit assurer la qualité sanitaire, un objet de traitement lorsqu'on en a eu l'usage...
L'eau n'est pas inclassable mais peut au contraire être classée dans différents "tiroirs".
Quel est le bon axe pour penser l'eau ? Doit-on hiérarchiser les questions ?

Si on la prend comme milieu, on percute la biodiversité. Si on la prend comme ressource on peut toucher à l'appauvrissement des nappes, ou la voir comme moyen de production d'énergie...
Les connections et les combinaisons deviennent de plus en plus complexes (n'en n'a-t-il pas toujours été ainsi en fait ?), à l'image de notre environnement qui comporte des interactions complexes. En caricaturant je dirais que nous pensons un peu sur un mode binaire : permettre / interdire ; bien / mal...

A défaut d'un tel penseur sous le coude, je vous invite à la curieuse et revigorante lecture du journal Lyonnais "la décroissance" où s'esquisse - il me semble - ladite nouvelle approche.

Bon j'arrête là mon délire, mais si vous avez connaissance d'un bon ouvrage qui cherche à revoir le monde avec de nouveaux codes, merci de me l'indiquer.

ben l'eau, c'est un des Quatre éléments !

Voilà, c'est tout ! Mais tu n'es pas mystique Pascal, ce doit être pour cela que tu as oublié cette classification !

C'est peut-être bien une approche valable pour une forme de compréhension globale de la problématique environnementale .

Là tout de suite je ne vois pas.

En 1 je placerais peut-être l'humain : le 5ème élément.
On le pose juridiquement comme libre (relativement) et responsable (très relativement)
Il utilise la ressource en eau => différents usages donc différents impacts. On prend peut-être un peu trop de liberté sans trop mesurer notre responsabilité.

La clé de classement (de compréhension et d'analyse) serait peut être dans la relation de l'homme qui agit sur un élément.
Bon ça ne se présente pas comme le fil à couper le beurre...

tout de même ça change de la vision héritée des temps prérévolutionnaires (LOCKE je crois) où l'appropriation se fait par le travail. Par la transformation réalisée je m'approprie les objets qui m'entoure. La chose pouvait passer pour un progrès dans une société où le droit dérivait d'une forme d'élection divine dont l'archétype était le roi.

Il est peut-être temps de dépasser cela au sens d'une espèce de "philosophie du non" à la Gaston Bachelard (où ce qu'il m'en reste comme idée général).

En somme par notre action sur notre environnement nous pouvons diposer d'une forme de possession (qui est le soubassement du droit de propriété)... possession privative. Le dépassement pourrait être le suivant : une détention privative précaire dont le modèle pourrait être la location avec état des lieux en sortie.

N'est il pas fou de se considérer comme priopriétaire (titulaire d'une forme de droit absolu ... jusqu'à la destruction) alors que nous sommes périssables... mortels.

Nous serions sans doute beaucoup plus responsables si nous devions être éternels. Nous ne voudrions pas d'une poubelle pour vivre.

Bon je sens que je m'égare et qu'il vaut mieux poser les pieds par terre.

A bientôt

Amitiés

En fait Pascal, tous nos probèmes écologiques actuels viennent du comportement de l'homme qui s'est toujours cru au centre de l'Univers (influence des religions ?).

Cette attitude d'"après moi le déluge" a amené en seulement 35 ans , la disparition d'un quart de la faune sauvage (source WWF).
En Afrique, on continue à pratiquer des feux de brousse pour chasser...
En Europe, c'est l'écobuage (qui n'a déco que le nom).

Pourtant cette pratique archaique,qui fragilise la faune et fait courir des risques d'incendie, est punie par une forte contravention dans certaines régions (Alsace, Savoie, etc).
Pourquoi pas en Auvergne ?
Serions-nous encore plus rétrogrades que les autres régions ?


PEINES PREVUES PAR LE CODE FORESTIER ET LE CODE PENAL
en cas d’incendie de forêt


Les dispositions légales distinguent trois niveaux de gravité :
♦ Incendies volontaires de forêt creéant de graves destructions et mettant en danger la vie d’autrui ;
♦ Incendies involontaires de forêt créant de graves destructions résultant d’une violation caractérisée des règles de sécurité ;
♦ Incendies involontaires de forêt créant de moindres destructions.


En cas d’incendie involontaire de forêt, lande ou plantation d’autrui, les peines prévues sont :
♦ Deux ans d’emprisonnement et/ou 30 000 euros d’amende en cas de non respect
de prescription prévue par l’arrêté préfectoral et l’imprimé de demande.
Ces peines peuvent être aggravées selon les risques ou conséquences engendrées pour autrui ou pour l’environnement.
♦ Six mois d’emprisonnement et/ou 3 750 euros d’amende en cas d’application
insuffisante des prescriptions prévues par l’arrêté préfectoral et l’imprimé de demande.
Ces peines peuvent être portées au double lorsque l’auteur de l’infraction n’a pas
pris les dispositions propres à arrêter ou contenir le sinistre.



(Source: prefecture du Cantal)

Pascal, ce que tu dis sur la propriété est un vrai débat qu'il est très difficile d'aborder...

je passe sur En 1 je placerais peut-être l'humain : le 5ème élément. qui montre que ta culture cinématographique est aussi riche que ta culture philosophique

mais pour le reste, je suis assez d'accord avec ce que tu dis sur le droit de ppté : nous sommes mortels, et donc il est débile de réclamer l'usus, le fructus et surtout l'abusus sur les biens en notre possession dès lors que cet abusus peut avoir un impact pour les générations futures... En matière de foncier et de biens naturels (eau...) nous empruntons ces éléments à nos enfants, selon la formule de Saint Exupéry.

Il est d'ailleurs à noter que le droit de ppté absolu du code révolutionnaire (enfin, du code civil de Napoléon, veux-je dire) tranche avec le droit féodal qui faisait une plus large part à la ppté collective (ce dont nous avons des survivances avec les sectionaux par exemple) et ce droit féodal n'était qu'une évolution intelligente du droit romain que le code Napoléon prétend avec restauré dans toute sa brutalité... (au sens de "brut et sans nuance")

Alors qu'inventer pour l'avenir pour ces biens "collectifs" ? Faut-il aller jusqu'à appliquer la phrase de S. Royal qui disait que "le paysage appartient à celui qui le regarde" ? c'est intelligent, si on ne le prend pas dans un sens collectiviste. Le pb est qu'on n'arrive pas à dépasser nos visions archaïques de la ppté entre marxisme et capitalisme... Dans le marxisme, rien n'est privé, dans le capitalisme tout peut l'être, y compris le vivant (rappel de notre conversation à Verto !)...

Bref, tout reste à inventer en sortant des cadres... mais le droit féodal n'était pas idiot en matière de ppté ! Pour mémoire, et schématiquement, le seigneur avec une ppté théorique (domaine éminent) mais le bien appartenait en pratique à celui qui le cultivait (domaine utile)... Du coup, la ppté théorique pouvait reprendre le dessus dans certains cas : décès de l'exploitant, mauvaise utilisation... et sur ce schéma se greffaient un tas d'éléments comme les servitudes, les droits de vaines pâture à certaines époques, de glanage pour les plus pauvres... bref, qq chose de très complexe permettant à chacun de répondre à ses besoins y compris celui de la gloire pour le seigneur et du respect de l'avenir !

Analyse-proposition super intéressante ! Il me semble qu'elle rejoint ta suggestion d'appropriation collective citoyenne pour une mise à disposition privative (jeune exploitant désirant s'installer par exemple).
Sur ce pied, greffons quelques obligations environnementales à respecter (tu peux expliquer davantage - qd tu auras le temps - le "pot" environnemental dont tu parlais à Verto sur les sectionnaux). Le domaine éminent serait donc entre les mains des citoyens, pour l'utilité de l'agriculteur.... et le bien collectif environnemental.
Certainement, pour cela on pourrait très bien se passer du parc ou d'autres institutions.
Cependant il me souvient qu'entre le fort et le faible, c'est la liberté qui emprisonne et le droit qui libère.
Dans cette optique je me dis que le domaine utile risque de souffrir des exigences peut-être radicales (matériellement insoutenables) du domaine éminent. En arbitres : une représentation professionnelle agricole pour la connaissance des "contraintes", une représentation "environnementale" pour la promotion du développement durable.

Disons que sans exclure le jeu de la liberté contractuelle dans toute sa souplesse, une solution serait peut-être l'élaboration d'un contrat cadre sur la base duquel, les représentations des intérêts en cause ayant arbitré, les volontés pourraient se rencontrer.

En réinjectant le Parc ça donnerait :
- le parc coordonne la mise en place du contrat cadre
- il provoque ou favorise la libération d'espaces cultivables
- il favorise la rencontre des volontés (offre de souscription à des parts sociales ?)

Le domaine éminent ce serait quoi ? une société civile immobilière, une forme juridique spécifique à l'agriculture, une association ?

Le retour est à la fois économique, social et environnemental...
Tout ça me plaît beaucoup !